L’eau au coeur de toutes les préoccupations

Les enjeux de la gestion de l'eau
 

Les échanges entre agriculteurs locaux et agriculteurs exilés ont pour but de faire émerger des savoirs précieux, notamment sur l’eau. A cet égard, ailleurs dans le monde, des communautés font déjà face aux sécheresses. Comment s’adaptent-elles? Quelles sont les conséquences agricoles et humaines lorsque cette ressource vitale vient à manquer?

 

L'eau est indispensable à la vie sur terre et essentielle pour la régulation du climat. Dans l'agriculture, elle assure l'irrigation des cultures, la croissance des plantes et le maintien des écosystèmes et des communautés entières. Sa rareté, son excès ou sa détérioration sont un enjeu majeur pour notre sécurité alimentaire et notre survie. En 2023, l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) a convié Vergers du Monde à sa première école de printemps autour de cette thématique. Zoom sur deux régions du monde confrontées à cette urgence.

 

Olivia Aubriot est agro-ethnologue au Centre d’études himalayennes du CNRS et travaille sur l

es stratégies paysannes dans la gestion de cette ressource collective. A la lumière du documentaire Eaux douces, eaux amères, elle évoque le cas de deux villages du sud de l'Inde qui luttent désespérément contre l'épuisement de leurs ressources. Le regard est porté sur les agriculteurs et acteurs locaux, tributaires des décisions politiques des dernières décennies. De l'ère des Cholas jusqu'à la Révolution Verte post-indépendance, l'utilisation excessive d'engrais chimiques, la popularité des forages et l'expansion urbaine ont transformé les dynamiques de pouvoir, appauvrissant simultanément les castes les plus défavorisées.

 
Adaptation aux changements climatiques des populations deltaïques

Géographe, Sylvie Fanchette s’intéresse quant à elle aux deltas densément peuplés, comme celui du Nil et du Gange-Brahmapoutre-Meghna, riches en ressources, mais vulnérables aux inondations et aux surcotes marines dues au changement climatique. Les habitants de ces deltas ont montré leur capacité d'adaptation à travers des pratiques informelles d'architecture et d'urbanisme, mais le changement climatique et l’urbanisation rapide imposent des défis importants. Dans ses travaux, Sylvie Fanchette questionne la viabilité de ces pratiques locales face aux enjeux globaux, et explore la limite de notre capacité d'adaptation face aux crises émergentes.

 

Pour visionner le court-métrage Eaux douces, eaux amères, c’est par ici.

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