Des jardins pour tester les savoirs du monde

Carte de France avec plusieurs régions noires dans la partie centre-est du pays.

Capturer les savoirs écologiques paysans lors d'un simple entretien, loin de la terre, s'avère parfois complexe. L'approche agronomique instaure divers terrains et modes d'expression pour les agriculteurs locaux et exilés, facilitant ensuite des tests de viabilité sur le plan technique. Ces terrains de rencontres englobent des visites de fermes, des journées techniques, et la création de zones d'expérimentations au sein de jardins partagés ou d'exploitations, jusqu'à l'exploration de pistes professionnelles telles que les stages, emplois ou espace-test.

Les savoirs d’agriculteurs en Afrique, en Amérique latine ou en Asie peuvent-ils permettre de s’adapter aux changements climatiques ici, et vice versa? C’est tout l’enjeu de ce projet.

Objectif : trouver un moyen d’expression concret aux savoirs écologiques paysans du monde.

Illustration d'une petite maison avec trois plantes ou fleurs à l'intérieur.

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visites de fermes

Illustration simple d'une pousse de plante avec deux feuilles.

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expérimentations

Zoom sur les expérimentations

Jardin sahélien

En cours

Depuis 2024, deux jardins sahéliens sont en cours de réalisation, l’un en zone rurale, l’autre en milieu urbain, avec l’aide précieuse d’agriculteurs originaires du Sénégal, du Burkina Faso, du Mali et de Mauritanie. Face à l’intensification des sécheresses, aux inondations soudaines, et à l’apparition de nouveaux ravageurs, ces espaces deviennent des lieux d’expérimentation pour des cultures céréalières, fruitières et maraîchères plus adaptées, des techniques de protection naturelles, ainsi que des systèmes d’irrigation issus de savoirs traditionnels comme la technique du zaï. Ce projet est mené en partenariat avec l’ADEME, l’association Terrosol et Coallia.

Jardin mauricien

2022 - 2024

Nous faisons la rencontre d’une maraîchère originaire de l’île Maurice, passionnée par le travail de la terre, les techniques naturelles et les solutions inspirées de la nature. Des savoirs rares, hérités de ses aïeux. Son rêve : les préserver et les partager. Elle imaginait une ferme aux mille couleurs, comme celle laissée derrière elle sur la perle de l’océan indien. Vergers du Monde l’a accompagnée dans ce projet, avec l’aide de conseillers des Chambres d’agriculture et du Réseau des espaces-test agricoles. Le terrain a été obtenu, l’énergie était là, la vision aussi. Mais comme tant d’autres maraîchers aujourd’hui, la cultivatrice mauricienne s’est heurtée à une réalité complexe et tenace : des difficultés administratives, réglementaires, financières, qui n’ont pas permis de poursuivre ce si beau projet.

Jardin togolais

2021

Christian est réfugié. Né au Rwanda, il a fui vers le Togo peu avant le début du conflit en 1994. De la « terre des mille collines », il garde un parfum lointain. Ses racines culturelles lui ont principalement été transmises par sa grand-mère, à travers la cueillette des fruits, les recettes aux bienfaits naturels, les gestes simples qui soignent et apaisent. En France, nous l’avons accompagné lors d’un stage au Jardin des Thorains. De cette immersion est né un projet : créer une gamme d’infusions inspirées des recettes de sa grand-mère, en lien avec des maraîchers en Europe, pour faire vivre autrement la mémoire des plantes.

Jardin tibétain

2020

En pleine crise du Covid, dans le silence suspendu de cette période inouïe, une idée germe entre des agriculteurs français et des agriculteurs tibétains avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années : créer un jardin aromatique tibétain. Mais face aux écarts d’altitude, de climat, d’environnement, ce jardin ne pouvait qu’être transculturel : un espace d’adaptation, où des plantes locales porteraient en elles l’écho des savoirs tibétains, de leurs vertus médicinales, mais aussi de leur portée spirituelle. Le projet prend forme, animé par l’envie de tisser ces liens invisibles entre les cultures. Mais la réalité finit par s’imposer : la fragilité de la situation des agriculteurs tibétains, et les contraintes qu’ils traversent, ne permettent pas un engagement à plein temps. Alors, à défaut de cultiver un lieu, nous décidons ensemble de cultiver la mémoire, à travers un livre, pour transmettre autrement ce qui ne doit pas se perdre.

Suivez notre aventure.

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